Tousse ce qu’on ne dit pas !

Dans les faits, on ne dit jamais le plus important ! Quand on parle avec les gens.

Il y a ce langage permanent de l’offre et de la demande. Le commerce.

A quel moment on parle de soi. Vraiment je veux dire ?

Que fait-on de tous ces sous-entendus ? Tous les implicites. Tout ce qu’on ne dira jamais.

L’espace des zones grises. Le trou dégueulasse. Où on a vite fait de s’embourber !

L’espace où tout se crée. Là où on découvre qui on est. Au contact de l’Autre.

La sève de qui on est. Avec soi, déjà. Avec les autres aussi, ça va de soi !

Je pense à ceux qui vivent dans la fusion. Quand a appris à vivre sans. A appréhender son vide existentiel. Comment tu composes avec les autres ? Avec ceux qui comptent encore faire de toi ce qu’ils veulent : t’utiliser.

Pour ceux qui sont conscients, comment avancer ensemble ? Que met-on dans nos relations ?

Du silence, pour commencer. De la distance aussi, c’est important. Et dans cet interstice. Que crée t on ? Qu’y met on ?

Exprimer ce qui est tu. Dire l’indicible. Au risque de mourir.

Interroger le manque d’espace pour le faire. Dénoncer son coût. Un espace à soi. Pour soi. Un espace d’expression. Un SAS de décompression.

Où on évacue ce qu’on a intériorisé. Pour -bien- vivre en société.

Et quand on a l’impression que tout s’est dit ?

On vit pour soi. On laisse les autres en faire de même.

Cette liberté intérieure défie les heures !

Qu’en fait-on ? On se montre avec. Tel qu’on est. Sans la peur de déranger. On exprime tout ce qu’on ressent à l’instant présent. Et puis, on va de l’avant !

Qu’est-ce qu’on se dit en vrai ? On partage un moment. On partage un bout de soi. Et on accueille l’autre dans son état. Quand ça va, ou pas.

Qui sont ces gens à qui tu offres cette place dans ta vie ? Il y a ceux qui ont été. Il y a ceux de ta journée. Et ceux de demain.

Ceux que tu as dans le cœur avec qui tu espères encore partager.

Que serait la vie sans eux ? Que faire de l’empreinte que les gens laissent sur nous ?

Comment s’en protéger dans une société où l’urgence et la compétition sont de bon ton ?

D’où l’importance de tousser tout ce qu’on tait. A un moment ou à un autre, avant que ça nous dépasse.

Vivre dignement. En refusant les mauvais comportements. En s’écoutant. En comprenant.

Où me met cet autre ? Est-il dans la relation ? Si oui, et seulement si oui, qu’exige la relation ?

Un respect mutuel évidemment. Qui le comprend ?

C’est important. Être vu. Pour qui on est. Pas pour ce qu’on donne à voir !

Et les cons dans tout ça ! On en rit. On apprend ! Comme toutes ses parts qu’on estime médiocres en nous et avec lesquelles pourtant on fait tant !

Tenter de s’en extraire est peine perdue.

Transformer le charbon en or ! Pour cela, il s’agit déjà d’aller le chercher ! Dans la mine. Dans la grotte. Là où c’est bien dégueulasse. Et puis après ? On s’en sort ! Si on est décidé ! On accepte les mains tendues !

On n’oublie pas. Les vagues, les galères, appelons les comme on veut, elles nous apprennent à surfer !

Ton vaisseau, c’est ton corps. D’où l’importance d’observer ceux qui s’en approchent. De sentir ceux qui viennent, sans s’essuyer les pieds.

Après un échange, recracher de qu’on n’a pas digéré.

De l’importance de distinguer ce qui nous appartient ou pas.

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