Femme ! Pas féministe !

Honnêtement, cela fait très longtemps que je cherche à trouver les mots pour en parler… et puis, j’ai passé trop de temps à gamberger, à tout remettre en question. Ce que je pensais, ce que pensaient les autres. Ce qui était vrai ? Force est de reconnaître que je n’en savais rien.

Ca va sortir comme ça vient, et c’est très bien !

Je suis devenue femme en devenant mère. Il y a neuf ans maintenant. Le grand chamboulement. Evidemment !

Avant j’étais beaucoup dans ma tête, avec mes idées, et celles des autres aussi, je dois l’avouer !

A ce sujet, je me disais plutôt anticonformiste. Sauf que, là encore, j’étais dans ma tête ! Aujourd’hui, j’exècre les « -istes » et les « -ismes » !

Dès lors qu’il y a revendication, il y a du poison ! Ca sent la lutte à plein nez : des perdants et des gagnants Fichue dualité !

Alors, j’ai rendu les armes. J’ai mis du temps, qu’on se le dise ! J’ai arrêté de lutter. Pour me reposer. Pour prendre soin de moi. Pour trouver la paix.

J’ai abandonné le progrès, lâché les illusions… A quoi bon ?!

Je suis femme. Je le suis devenue. Et ça continue !

Avec tout son lot de contradictions, de tentatives, d’erreurs… et de recommencement ! Ce que je suis ronde !

Je pense, parce que je l’ai expérimenté (c’est peu de le dire !), que la société repose sur la famille, sur la place qu’on y occupe. Le couple y joue un rôle essentiel, quoiqu’on en dise ! En dépit de nos défenses ! De nos barrières ! De nos frontières ! Avec toute leur utilité, non sous-estimée.

Je fais partie de ceux -et celles- qui aiment penser à côté, ne pas se laisser influencer, pas trop (!)… et pourtant !

Une réalité : je suis femme ! J’ai appris à m’accepter et je m’aime comme ça !

Et j’ose le dire : j’aime les hommes qui assument leur rôle. Qui sont en mission. Qui ont déjà passé leur initiation.

Oui, ça semble assez traditionnel… et pourtant ! A croire qu’aujourd’hui, penser ainsi -et l’exprimer, c’est aller à contre-courant !

Je pense à Axelle Red et son titre légendaire : « Rester femme ». Dans un monde qui pousse au perfectionnement, à la productivité, ça a du sens, ça s’entend !

Je voulais changer le monde. J’ai essayé de changer. En vain ! Maintenant, j’existe ! C’est très bien ainsi !

Je chéris ma sensibilité ! Mon foyer. Mon temple. Mon intériorité.

Je veille à m’entourer de personnes qui ont appris à prendre soin de la leur.

Et le projet dans tout ça ? Il y en a plus justement ! Plus de plan !

L’angoisse assurément !

Je suis libre maintenant.

Voilà je tire ma révérence…

Et toi, qu’est-ce que tu en penses ?!

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